Bienvenue sur le sixieme continent : l’Antarctique !
Click to enlarge Voici quelques nouvelles bien fraîches de la base DDU (66°40’S-140°01’E) et de l’équipe de la 57ème mission qui va tenter l’intégration à l’autochtone : le Manchot Adélie…

20 nov. 2007

Ca vole !

Un désert en hiver, un rassemblement aujourd’hui : le ciel de l’île des Pétrels a brutalement retrouvé ses aspects estivaux.
Chaque roche a été colonisée par les colonies d’Adélie, les pétrels des neiges, les damiers du cap, les fulmars antarctiques, les skuas et les océanites de Wilson, les derniers arrivants au rendez-vous de l’été. Les couples, souvent fidèles, sont revenus sur leur nid pour se reproduire. Le silence a laissé place aux doux vacarmes des chants de parades. Quand le soir arrive et que les couples sortent des rochers, le ciel se charge de nébulosités ambulantes et désordonnées. Ce n’est plus les ballets verts des aurores dans une nuit noire mais celui des ailes blanches qui filent dans la clarté constante du ciel. Les plumes blanches se fondent parfaitement avec neige et glace de mer mais parfois elles se colorent d’orange à travers les rayons rasant du soleil couchant. S’en est fini également des balades paisibles sur les monts de l’île : les pétrels des neiges et les damiers du cap nous rappellent par leur cri rauque qu’ils sont désormais chez eux et qu’on dérange.
Le pétrel géant, seul oiseau volant présent dès juillet, est maintenant le plus discret, noyé dans l’abondance des autres espèces. Il n’est plus le maître du ciel ni de la manchotière envahie par les skuas. Ceux-là sont à la recherche d’un poussin mort pour satisfaire leur appétit. Ce charognard n’est pas apprécié de tous mais il est un peu le rapace de DDU. Il est l’aigle royal qui inspire le respect quand il prend ses postures majestueuses et quand il plane en scrutant attentivement le sol.
Tout le monde est donc enfin arrivé au rendez-vous estival des amours !


Sommet des pétrels : Du désert de l’île des Pétrels à la vie grouillante.

Roches peuplées : Le moindre caillou est un nid pour un Adélie ou un pétrel.

Points blancs : Le soir les falaises prennent des aspects de fourmilière avec la sortie des couples de pétrels des neiges.

Couple de pétrels : Deux pétrels hors de leur nid caché sous ce gros rocher.

Chants Les parades du soir : Un chant rauque, celui du mâle étant plus grave que celui de la femelle.

Fondu : Le mimétisme des pétrels des neiges.

Vol de pétrel : L’envol d’un pétrel des neiges.

Lueur orange : Quelques instants magiques à travers les rayons du soleil avant de revenir dans l’ombre.

Océanite : Un océanite de Wilson ou pétrel de Wilson posé sur un rocher, instant rare pour ce petit bolide discret.

Océanite et adélie : Les « Laurel et Hardie » de l’île.

Couple de skua : Un couple de skua dans le vent.

Au milieu : Les manchots Empereurs moins impressionnés par les skuas que par les pétrels géants.

Skua : Un skua majestueux dans ses postures de parades.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La force de la Vie, cet éternel recommencement... L'Antarctique n'échappe pas à la règle éternelle. Et vous savez si bien nous le prouver que nous en sommes éblouis.
Brigitte et Roger